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Marie, une alchimiste et une incarnation de la Déesse mère

Marie, alchimiste, souveraine et puissante nous montre la voie pour réintégrer l'archétype de la Déesse mère.

L’archétype de la Déesse mère et de son fils est une des plus anciennes figures de culte dont on ait trace. On pourrait citer par exemple en méditerranée, Cybèle et son fils Attis, la phénicienne Astaroth et Tammuz, l’égyptienne Isis et Horus et la nord-africaine Tanit et son fils. 

Marie incarne presque tous les attributs de la Déesse mère : la pourvoyeuse d’abondance, la source fertile, la protectrice des mers et des destins, la puissance du féminin sacré.

Le trait des anciennes Déesses mère qui n’a pas été projeté sur Marie est celui de la sexualité, projeté sur Marie -Madeleine.

L’archétype de la Déesse mère étant largement refoulé dans notre monde patriarcal, la théologie chrétienne officielle et le Nouveau Testament ont minimisé le rôle de Marie, la réduisant à un rôle « acceptable » de mère douce et aimante. 

Néanmoins, la demande populaire et la pression pour la vénération d’un archétype féminin ont été si fortes que même un clergé exclusivement masculin a dû offrir graduellement un espace à cette demande. 

Toute une littérature populaire appelée Apocryphe s’est développée à partir du 5ème siècle afin d’étoffer de nombreux épisodes incroyablement détaillés de la vie de Marie, bien au-delà de l’essentiel des Écritures officielles. Quelques-uns des cultes féminins chrétiens ont d’ailleurs été considérées comme hérétiques par Rome.

Le culte de Marie atteint son apogée au milieu du Moyen Âge. Rien qu’en France, de 1170 à 1270, plus 100 églises et 80 cathédrales furent construites pour elle tandis qu’une seule fut dédiée au Christ. 

Réduire Marie à son rôle de mère, c’est oublier sa dimension profondément alchimique. 

Cette femme souveraine et puissante n’a pas hésité à mettre son ego de côté pour embrasser sa destinée et devenir la matrice d’un être exceptionnel.

C’est en cela qu’elle est vierge et conçue sans pêché. Car le péché originel n’est pas l’acte sexuel, mais bien l’ego qui ne fléchit pas, l’ego qui refuse obstinément de devenir transparent pour se mettre au service de notre destin, de notre raison d'être.

Alors seulement il nous est possible de nous ouvrir à la vie pour offrir au monde quelque chose d’unique. 

Marie nous invite à alchimiser nos peurs, nos doutes et nos hésitations pour faire de l’espace en nous. Elle nous rappelle d'oeuvrer pour quelque chose de plus grand que nous.

Alors il devient enfin possible d’incarner notre être souverain, connecté à notre source d’abondance infinie.

En cela, elle est une source d’inspiration continue…

** Photo prise dans le musée d’Aveiro au Portugal. Au 16ème siècle, le thème de la Vierge au lait, représentation  iconique de la source d’abondance, n’était pas encore réprimé. L’église a ensuite banni ces images de nudité et couvert les seins de Marie dans toutes les peintures. 

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